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Biostimulants : la relève

Biovitis vient de finir de construire sa deuxième unité, située à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), et qui sera opérationnelle le 1er décembre.

Malgré un contexte réglementaire encore flou, les biostimulants attisent les convoitises.

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Le marché des biostimulants devrait atteindre un CA de 1 Md€ en Europe dès 2019, si l'on en croit les projections de croissance de l'Ebic : + 10 % par an. Et encore, l'expansion du marché est limitée par un contexte réglementaire flou, les fabricants étant dans l'attente du nouveau règlement européen harmonisé pour les fertilisants incluant les biostimulants. La France n'est pas en reste. Selon Arysta LifeScience, le marché français des biostimulants a augmenté entre 2013 et 2017 de 43 %, pour avoisiner les 80 M€, et il devrait encore fortement croître.

Entre les extraits d'algues ou de plantes, les substances d'origine minérales, les mycorhizes et autres micro-organismes, il est toujours difficile d'évaluer cette offre, où les substances d'origine organique restent néanmoins très majoritaires. Afin d'accompagner son développement, Arysta, qui se dit « déjà leader » sur ce marché (grâce à son acquisition de Goëmar), entend développer son activité à Saint-Malo pour mettre sur le marché une dizaine de solutions supplémentaires d'ici cinq ans.

Briser la nébuleuse

Les biostimulants ont beau demeurer dans la confusion, ils font l'objet d'un intérêt tout particulier. Les entreprises historiques se voient dans l'obligation de s'associer avec des sociétés détentrices de l'innovation. Lhoist, par exemple, avait signé en 2017 un partenariat avec Tradecorp puis avec Biovitis. EuroChem, qui a pris des participations dans plusieurs sociétés produisant des biostimulants comme Agrinos, devrait proposer une offre, avec un foliaire et un racinaire, dès le printemps 2019, en faisant jouer d'abord la reconnaissance mutuelle, puis en s'attelant à l'homologation. De nouveaux acteurs apparaissent sur le marché français, à l'instar du suisse Éléphant vert (lire ci-dessous) ou de l'espagnol Atlántica Agrícola, qui dit posséder aujourd'hui dix produits biostimulants homologués avec AMM en France.

Beaucoup cherchent aussi à accompagner davantage les distributeurs dans l'appropriation de ces spécialités. Parmi les initiatives récentes : le lancement de l'appli e-hub de Valagro, ou le club Cérès de Biovitis, un lieu d'échanges dédié à la mutualisation des connaissances sur les biofertilisants et le biocontrôle. Concernant les syndicats, l'Unifa vient de former une section biostimulants, présidée par Nicolas Willaume, directeur des affaires réglementaires chez Roullier. Afaïa, qui compte une telle section depuis 2015 et regroupe une vingtaine de membres sur ce créneau, a créé l'Académie des biostimulants, site destiné à devenir une plateforme d'information de référence

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